C’est toujours une expérience émotionnelle de donner à votre bébé le goût de sa première purée de carottes, généralement autour de 4 mois. C’est le début de la diversification alimentaire : une étape importante de la première année de l’enfant qui apporte son lot de questions et d’incertitudes. Quand devriez-vous commencer? Avec quels aliments et en quelle quantité? Comment pouvez-vous créer le bon équilibre nutritionnel et de s’assurer que tous ses besoins sont satisfaits?
De 4-6 mois : la tranche d’âge idéale
La période optimale pour le développement du goût de votre nourrisson, qui correspond à un pic de croissance, la période entre 4 et 6 mois serait le moment idéal pour commencer la diversification des aliments : de nouveaux besoins nutritionnels et un système digestif plus mature permettent d’introduire progressivement les légumes, puis les fruits. Marjorie Daman, nutritionniste, insiste toutefois sur la nécessité d’attendre la fin du 4e mois : il est conseillé de nourrir l’enfant avec ses premiers légumes à l’âge de 4 mois. D’ici là, le bébé n’est pas encore prêt en ce qui concerne son système digestif et sa capacité à avaler, et la diversification de son alimentation trop tôt peut causer des allergies.
L’allaitement, un cas spécial ?
Pour un bébé allaité, le moment peut être légèrement différent. Le lait maternel répond à tous les besoins nutritionnels de l’enfant jusqu’à six mois, ce qui n’est pas le cas pour les laits artificiels. La diversification peut se faire un peu plus tard, à partir de 6 mois, mais pas après parce qu’il y aurait des carences en fer.
Prévenir et détecter les allergies
C’est par précaution, pour prévenir et identifier les allergies autant que possible, qu’il est conseillé de commencer la diversification autour de 4 mois et de le faire par étapes, aliment après aliment, en particulier dans les familles qui présentent un terrain atopique (prédisposition au développement d’allergies). Pour les enfants à risque, il est conseillé de retarder l’introduction de certains aliments hautement antigéniques comme les œufs, le poisson, les arachides, le soja, les fruits exotiques, le céleri, l’orange, la moutarde et les épices. Quant aux signes d’un début d’allergie, les cris du bébé seraient le premier symptôme, causé par des picotements, des reflux ou des maux d’estomac; la boursouflure ou les bosses sur le corps peuvent aussi être des signes d’allergie alimentaire.
Les 3 clés de la diversification alimentaire
Lorsque vous mélangez votre première purée de pommes de terre ou que vous achetez vos premiers pots de nourriture pour bébé, n’oubliez pas que vous aidez à façonner la palette des goûts de votre enfant, et c’est pourquoi Il ne faut offrir qu’un seul légume et un seul fruit à la fois, afin que l’enfant puisse en prendre chaque goût.
Commencez par les légumes en premier, et introduisez les fruits 10 à 15 jours plus tard.
Pourquoi? Parce que la douceur est innée ; le bébé a ce goût dès la naissance, contrairement au goût salé qui vient beaucoup plus tard. On suggère donc de commencer par les légumes en choisissant ceux dit « sucré » pour le rendre plus acceptable, comme les carottes, les courges ou encore les patates douces.
Nous recommandons également de les varier tous les jours et de toujours choisir des produits de saison.
Ne le forcez pas. Si bébé refuse un légume ou un fruit, n’insistez pas, mais essayez de nouveau. Il faut de 8 à 10 tentatives pour pouvoir dire qu’un enfant n’aime pas un aliment.
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